dimanche 7 avril 2013

Merci à vous.

Bonjour à tous,

Je voulais mettre un mot pour remercier tout ceux qui continuent à venir prendre des nouvelles sur ce blog. Je sais que je n'ai asp écrits depuis longtemps, et pourtant ce n'est pas l'envie qui m'en manquait, ni qui m'an manque. 
Parfois je ressens même le besoin de venir écrire, mais je n'ose plus le faire. Tellement de choses à dire, tellement de douleurs à extérioriser, tellement de zarbitude à partager. et surtout .. tellement d'interrogations ! 

Pourquoi je ne le fais pas ? Au final parce que je n'ai pas envie de vous barber, à la base j'écrivais sur ma zèbritude et ce qui s'y rattachait comme états d'âme. 
A un moment aussi c'était parce que ce que je pouvais confier concernait la personne al plus précieuse pour moi et la plus proche qui 'avait un jour confié qu'il n'aurait pas aimé me lire parlant de lui comme je l'ai fait de B. par exemple. Bon ceci est un problème je suppose réglé puisqu'il m'a aussi confié qu'il ne se souvenait même plus du nom de mon blog ... j'aurai du me sentir soulagée et me dire chouette je vais pouvoir me laisser aller à écrire. Eh bien non, je me suis sentie ... minable ? sans importance.

J'ai en réalité pas mal écrit, et laissé mes écrits à l'état de brouillons. Il faudrait que je les poste un jour.

Enfin, heureuse de vous retrouver, et merci à mes supporters et supportrices.

vendredi 14 octobre 2011

What a beautiful morning ...

Pour ceux qui connaissent ou reconnaissent, il s'agit d'une chanson d'Ace Of Base. Et en effet, quelle belle matinée ... une nouvelle aube et une aube nouvelle assurément ...
Pour reprendre là où je m'étais arrêtée, il faut que je précise que les choses se sont arrangées. Il s'en est fallut de peu ? Même pas à vrai dire, si ce n'est ma propension à vivre les évènements actuels dans la continuité de ce que j'ai toujours vécu ... où plus tôt dans al continuité de la façon dont je les ai toujours vécu avec les personnes qu'il ne me fallait pas ... c'était bien entendu sans compter la personne en face ... celle-là même qui est aux antipodes de ce que j'ai toujours connu.
Donc non ... Shimériya ne verra pas le jour, en tout cas ce n'est pas à l'ordre du jour, rassurez-vous :))

Et excusez-moi de vous avoir laissés sur cette note défaitiste et si peu empreinte d'espoir.

Just believe ... t's always a beautiful morning 'n a beautiful life.

Après sans doute se pose la question du pourquoi ?

Hormis le vécu en soi-même qui prédispose à la façon de vivre (ou pas ) les choses et les évènements, il y a aussi ces particularités que nous trainons derrière nous ... tel un boulets pensez-vous ? Non ...

Non, car, bien que au début, à la découverte de ma zèbritude, je l'ai rejetée bec et ongle allant jusqu'à souhaiter même être une blonde bombée et pleine de platitudes ... une "sois belle et tais-toi" quoi ... vous voyez ce que je veux dire. Bref ... aujourd’hui il en est tout autrement.

Les choses se sont remises à leurs places, progressivement, doucement mais surement surtout. Je suis moi-même étonnée de ma propre évolution si tant est que l'on puisse parler d'évolution ... j'ai tendance à préférer parler d'acceptation de soi et de sa différence.

Ces différences qui font de moi un individu à part entière, non pas la projection d'une autre personne et encore moins d'un stéréotype sociétaire .

Sociétaire : qui fait partie d'une société ou d'une association ...
Oui j'aurai pu dire social, mais j'ai préféré sociétaire, en ce sens que le social, pour moi, renvoi à une société signifiant une communauté de personnes liés les uns aux autres par des interactions affectives, relationnelles et HUMAINES ... sauf que la communauté dans laquelle nous vivons ne me parait plus à la page question humanité ou si peu ... Pour reprendre le terme de quelqu'un, je la dirais beaucoup plus TERRESTRE qu'humaine ... La différence ? Énorme ! Oui, énorme en ce sens que l'humanité conserve cet aspect irréel, instinctif ... une âme tout simplement, tandis que le terrestre s'est tellement accroché et raccroché à la terre et son trop plein de réalités immuables qu'il en a oublié les choses les plus profondes, celles qu'on ne voit pas, celles qu'on ne peut que ressentir avec le cœur et l'esprit. Cette dimension spirituelle que beaucoup appellent philosophie, mais qui pour moi n'en est pas ... Certes, on peut en concevoir une philosophie de vie, comme toutes les choses auxquelles on croit finalement ...
Alors oui, sociétaire et non pas seulement social, car cette accroche terrestre nous fait paraitre à mes yeux et dans mon schéma de pensée, tel des actionnaires d'une multinationale, d'un conglomérat, ou que sais-je encore de plus grand, qui est régit simplement par l'aspect matériel, pratique. 1+1=2 ... Wé ben 1+1=3 aussi, ou 4 ou plus ... A l'origine les grossesse plurielles, ne seront jamais que l'addition d'un ovule et d'un spermatozoïde ... Mouai ... lol mauvais exemple en fait, parce que ce n'est pas exemple, le processus étant un peu plus complexe que cela et en dehors des vrais jumeaux/triplés ... les autres sont la fécondation de plusieurs ovules par plusieurs spermatozoïdes ... mais je m'égare, ce n'est point le sujet du message.
'fin, je pense avoir explicité mon choix du mot sociétaire et non pas social ... Et dans ce sens, oui je n'ai pas envie d'être l'actionnaire lambda de telle ou telle société ou association ou rassemblement ou que sais-je d'autre qui réponde à cette description ... un maillon indifférenciable d'une chaine sans début et sans fin ...
Aujourd'hui je revendique ma différence ... et pour tout dire je l'adore :))
J'ai appris à me découvrir. Mmmh, je devrais dire à me redécouvrir en fait, à me reconnaitre, et je n'ai pas fini ... je ne sais pas si j'ai envie de finir d'ailleurs. Imaginez un peu ! Moi qui ait toujours cette curiosité et cette soif de neuf, d'évolution, de renouveau, quel meilleur sujet à découvrir que moi-même ? Et c'est valable pour chacun de nous ... Quel malheur ! nous nous acharnons à essayer de connaitre les gens qui nous entourent, alors que nous restons dans la plus grande ignorance de la première personne que nous sommes censés connaitre un minimum : nous même.

Pourtant cette connaissance n'est-elle pas celle qui détermine notre aptitude à comprendre nos propres réactions, engendre des réflexions, des visions de choses environnantes ... pour mieux nous permettre d'être simplement heureux, satisfaits ... et ne pas mourir d'ennui surtout !

Alors ... Louanges à Dieu de m'avoir créée comme Il l'a fait : de la meilleur manière qui soit pour moi.

" Il vaut mieux être détesté pour ce qu'on est que d'être aimé pour ce que l'on n'est pas ",  je ne sais pas qui a dit ça, mais il a été fort inspiré ce jour là !

@ Bientôt

lundi 29 août 2011


Selon l'humeur du jour, c'est ce qui semble me parler le plus.

dimanche 28 août 2011

La fin du répis ou le mal de vivre que reprend ses droits

A croire qu'il est maitre dans ma vie ce mal de vivre.


Je devrais commencer par vous saluer tous, et vous demander de m'excuser de cette longue absence. Encore faudrait-il que j'ai une notion du temps qui corresponde à tout le monde. Mes derniers écrits datent d'il y a des mois, cependant il ne me semble s'être écoulé qu'à peine quelque jours.

Des mois qui ont été intenses, forts, salvateurs par bien des cotés, révélateurs par bien d'autres. Heureux et malheureux aussi, mais tout ceci n'est qu'un équilibre, car que serait notre bonheur sans malheur ? Comment le mesurerait-on sans son opposé ? C'était le temps du bonheur ... vous savez, celui qui efface tout, qui fait tout oublier, celui dans lequel on se perd et duquel on n'a pas envie de sortir ... Ouille ... dit comme ça, cela fait penser à une drogue dure plus destructrice que bénéfique ... pourtant non, je parle juste de ces moments ou on est si heureux qu'on voit pleins d'horizons s'ouvrir devant nous, plein de choses, d'envie, d'idées nouvelles, l'envie de croquer la vie à pleines dents sans en laisser une miette quoi ... Et chez moi, avec mon intensité de vécu des choses, avec ma manie de me jeter à corps perdu dans tout ce que j'aime, ça peut donner l'impression de quelque chose de destructeurs, pourtant ça ne l'est pas, et surtout, je ne sais pas faire autrement, même si j'essaie de canaliser, je suis comme ça, et, aujourd'hui je le sais, je ne changerais pas.
Tout comme le moulin de là haut ne cessera jamais de fonctionner, au mieux il m’accordera un répis, au pire ... au pire il gagnera ... comme aujourd'hui ... laissant la place à ce mal de vivre qui semblerait reprendre ses droits.
J'ai cru un moment avoir droit au bonheur, j'ai cru un moment être quelqu'un de réellement exceptionnel, quelqu'un qu'on ne veut vraiment pas perdre, Je me disais :" Ça y est ma grande, regarde, enfin tu as trouvé LA personne qui te comprend si bien et mieux, qui te ressent si bien, LA personne avec qui tu peux être enfin toi-même, dire ce que tu penses sans crainte, mais surtout celui dont tu vois l'amour dans les yeux, celui que tu crois sans absolument aucun doute quand il te dit qu'il t'aime, celui qui a les larmes qui coulent des yeux rien qu'à l'idée de te perdre, celui pour qui tu seras plus chère que la vie même, comme il l'est pour toi." Seigneur comme je peux l'aimer !
Pourtant avec mon vécu, je ne croyais pas vivre un jour ça, bien sur que j'ai vu ça au cours de mon courte vie, mais c'était pour les autres. J'avais même fini par croire que je n'était pas faite pour être heureuse, que c'était bon pour les autres, ces contes de fées, même si le prince ne s'appelle pas charmant. Mais il a réussi à me faire penser l'espace de quelques mois ou de quelques semaines ( saleté de notion du temps ) que j'étais cet être exceptionnel qui deviendrait un jour la plus importante dans sa vie. Pas par des paroles, mais par des actes, ses attitudes, sa façon d'être avec moi, de me choyer, de me comprendre, sa douceur quand j'allais mal mais surtout sa tendresse ... J'étais enfin libre d'être moi-même ... C'est ce que je croyais en tout cas, parce qu'au final, je ne serais jamais libre d'être moi-même, pas si je veux vivre en société, pas si je veux vivre en interaction avec les autres. Pourtant je n'essaie pas d'être moi-même avec tout le monde. Cela, j'y ai renoncé il y a bien longtemps, c'est devenu une chimère, si chère à mon cœur ... Tiens je devrais changer de pseudo, de Sh*** je devrais me renommer Chiméria, ou Shimériya pour conserver un bout de mon pseudo d'origine.

Enfin bref ... le rêve s'est brisé ... Un rêve se brise toujours n'est-ce pas ? C'est vraiment le genre de choses qui n'arrive qu'aux autres. Maintenant j'en suis persuadée ... non, pire, maintenant je le sais. Et ce que je sais surtout, c'est que ce sera plus jamais maintenant. Si cela ne marchait pas avec lui, cela ne pourra marcher avec personne d'autre, ça aussi je le sais ... et pour le coup, même si c'était faux, je n'ai aucune envie de retenter le coup, j'étais démolie bien avant ça et là ... je n'arrive pas à trouver de mots qui définissent mon état ... parce que je ne sais même pas dans quel état je suis. C'en est affolant d'ailleurs, parce que tout se bouscule dans ma tête ... et dans mon cœur n'en parlons même pas. Je m'efforce de ne pas y penser, mais je ne comprends toujours pas. Comment avec sa sensibilité et son intelligence, peut-il demander quelque chose qu'il ne fait pas lui-même, surtout quand ça prend ces proportions, comment après avoir réussi à me faire accepter enfin que j'avais un tant soit peu de valeur, me donner cette impression de ne rien valoir mais surtout surtout, comment après que j'ai enfin réussi à croire que quelqu'un m'aimait VRAIMENT, me le montrer, me le faire vivre et ressentir ... comment me montrer qu'en un clic on efface LA personne de sa vie, qu'elle n'existe plus pour vous, comment lui fait-on si mal et lui reproche-t-on par la suite d'être la responsable ? Et quand bien même ce serait le cas ... comment peut-on faire s'attacher quelqu'un à nous par des attitudes et des qualités essentielles pour cette personne, et ne plus en faire montrer quelques temps après ?
Comment peut on aimer quelqu'un et le détruire par son comportement ... surtout quand la personne nous le dit, surtout quand je préférerai qu'on me démonte la tronche à coup de burin, mais qu'on ne me fasse pas mal par les mots ...

Et moi ? comment vais-je faire pour ne pas croire à nouveau, qu'une fois encore, je n'ai été que la première expérience, celle avec qui on apprend, celle qui comble une curiosité puis qui passe à la trappe une fois la curiosité assouvie ?
Je ne peux pas ... Je ne peux plus ... Je ne comprends plus rien ... J'ai mal de vivre , je ne veux plus avoir mal ... je ne veux plus vivre ... et je n'en suis pas libre.

Je dois y aller, ce soir j'ai une de mes plus chère amie qui vient diner chez moi, pourtant je ne peux pas lui en parler, et pourtant, croyez moi, ma tronche parle pour moi ... Bref, je n'ai plus que vous sans doute ... et puis je dois terminer ce que j'ai commencé dans les définitions. ... Des raisons de vivre, il faut que j'en trouve, des plus forte que celle de haîr cette vie.

Pourquoi ne m'a-t-il pas laissée dans ma souffrance d'antan ... Elle n'était pas pire que celle-là ... Elle ne le sera jamais, nulle autre ne le sera, car c'était le reflet d'un désir, tandis que là, c'était mon rêve prenant vie ... ma perfection avec toute ses imperfections ... Il était tout ce que je voulais ... quand à moi, il est évident que je ne serais jamais le rêve de quelqu'un, pas assez de qualités, pas assez de beauté, pas assez de féminité .. pas assez de je ne sais pas quoi ... C'est MON ressenti ... Je ne comprends pas comment .. après avoir pu vivre et ressentir le contraire, j'en suis arrivée à ressentir ça ... ce n'est pas venu tout seul ... comment peut-on refuser de voir les choses ...
C'est trop dur, j'en peux plus.

A bientôt ... désolée, pas de fin positive cette fois-ci gulbynette ...

jeudi 10 mars 2011

Le silence, du calme ... un répis tant espéré

Ouf ... Oui un grand ouf ... Cela fait quelques jours déjà que c'est le calme dans ma tête.
Les rouages se sont arrêtés de fonctionner à un rythme effréné et je n'entends plus les grincements de mon cerveau qui fume tellement ça mouline en haut.
Mmmm, je suis à même d'apprécier ce qui m'arrive, ce que je vis. Je suis heureuse aussi. Bien sur, la petite voix dans ma tête me demande tout le temps combien de temps ça va durer ... mais aujourd'hui ça fait un mois que j'ai fermé la porte à celui que j'aimais le plus au monde ... l'ouvrant par la même à quelqu'un d'autre.
En fait, c'est en l'ouvrant à l'un que j'ai réussi à la fermer à l'autre.
J'avoue, je ne sais pas dans quel état d'esprit cet état de fait me met, c'est pourtant pas une affaire d'état ! ( Pardon, humour pourri, j'ai pas pu m'en empêcher ... ).
Le fait est juste que je ne me pose plus de questions. Bien sur que je suis heureuse, je l'ai dit. Mais j'ai aussi été heureuse avec B et il m'a aussi rendue heureuse. A sa façon, je sais. Pourtant faut bien admettre que je me suis royalement plantée. Et qui me dit que là je ne me plante pas non plus ? J'ai fini en lambeaux chaque fois que je me disputais avec B, chaque fois qu'il me jetait au visage les nuages qui traversaient notre couple et chaque fois qu'il ne faisait pas attention et qu'il devenait pire qu'une harpie ( pourtant ça je sais aussi le faire ). Chaque fois qu'au final ... tout était toujours de ma faute. Chaque fois que je tendais la main et que je me la faisais mordre, parce qu'il était mal ou malade, ou quoi ou qu'est-ce. Bien sur , moi aussi je peux être de mauvais poil, mais je préfère me réfugier dans le silence plus tôt que de blésser les autres. Surtout la personne qu'on dit aimer le plus au monde.
Je sais maintenant que c'est une chose que je n'accepterais plus de personne.
Et là ? Si ça se produit comment est-ce que je ferais ?
Comment je finirais ? Je ne sais pas. Je sais juste que j'éprouve de plus en plus le besoin d'être présente pour moi même autant que pour l'autre. Le besoin de me protéger. Refuser les souffrances inutiles.
Je ne peux pas dire que je l'aime plus que j'aimais B. Pas parce que je l'aime moins. Parce que ce serait faux.
Parce qu'il n'y a rien de comparable.
Autant ma relation avec B était destructrice pour moi ( manquerait plus qu'avec mon QI et ma sensibilité je ne l'ai pas remarqué hein ... ), autant celle-là ... me fait vraiment peur, parce qu'elle est parfaite. En touts points. Même dans les disputes. Or, j'aime pas la perfection. J'aime pas l'idée de me dire que ce bonheur est trop beau et que je ne le mérite pas. J'aime pas l'idée de me dire que ça finira forcément un jour.
Par contre lui je l'aime oui ... Plus les jours s'écoulent et plus j'en suis persuadée ... Non, en fait ... ça devient plus qu'une évidence. Il est comme moi. Je ne me suis jamais aimée que depuis que je suis avec lui. Non, je ne m'aime pas à travers lui ... il m'a appris à m'aimer. Et aussi ... parce qu'il est mon alter ego sans doute. Je suis juste, plus âgée, j'ai juste, trop de vécu, trop d'expérience, trop de défauts, trop de ceci trop de cela ... Et trop envie de pleurer parce que j'ai trop peur. Peur de le perdre. Peur de me perdre à nouveau.

Mais au final ... Peut-être que ce bonheur je le mérite en fait ?! Et il durera tant qu'on ne sera pas assez cons pour le faire foirer en cédant à des peurs aussi connes que celles que j'ai émises plus tôt.
Pi si ça se fini ... bon sang ! Jamais personne ne m'aura aimée comme il m'aime.
Tout ça, je veux y croire. Mais est-ce que j'y crois vraiment au fond ? Es-ce que je suis prête ?
Pi .. aujourd'hui ça fait un mois ... c'est pas un anniversaire ... mais c'est un cap important à mes yeux vue la débâcle de mes dernières relations. Pi ... c'est un mois quoi ! 30 jours .. limite de vie commune vu qu'on est ensemble presque 18h/24. Un mois ... J'avoue que je suis surprise de ma propre réaction. Je ne pensais pas que ce jour avait cette importance pour moi, ni même que j'en attendais tant. Espérons que je ne serais pas déçue et que la journée finira mieux qu'elle n'aura commencé. Enfin ... au moins pas pire.
Si ça se finit mal, de toute façon ... je viendrais pleurer sur vos épaules xD.

'Fin bref ... Pour terminer ce billet : merci Brice, si tu ne m'avais pas abandonnée quand j'avais le plus besoin de toi, je n'aurai pas su tourner la page. J'espère vraiment que tu sauras t'ouvrir au bonheur .. parce que malgré tout, tu le mérites aussi ce bonheur ! ( Bah quoi .. je l'aime quand même encore un peu hein ! faut bien que je sois là pour le pousser au cul sinon il n'avancera pas ce couillon -_-' ... remarque, même en le poussant il ne veut pas avancer.)
Bon .. merci à vous, parce que vous écrire m'a permis de me dire, que c'est as parce qu'on est malade qu'on doit se faire la gueule xD. Je vais vite aller me jeter dans les bras de mon mi-zèbre, mi-opossum et heu ... le reste est privé :P ( pas de galoche j'ai la crève et lui aussi )

à bientôt !

lundi 7 février 2011

I dreamed a dream

Cela faisait si longtemps !
Ça me manquait. Une beau rêve joyeux, heureux, dont je conservais des sensations de bien être au réveil, voir même les souvenirs.

Aujourd'hui c'est arrivé. Et j'ai eu les deux. Et comme je vis les émotions et les sensations en mode ++++, je les ai encore à l'heure qu'il est.

Et tout ça vient, de quelque chose que j'ai appris hier ! J'ai ressenti le bonheur de quelqu'un, qui ne m'est pourtant pas proche, mais que j'apprécie énormément, dont j'aimerai effectivement être plus proche justement parce que j'ai vu en lui des qualités que je prise ... et peut-être parce que s'il se donnait la peine de réellement me connaitre, je pense qu'il ferait partie des gens qui m'aimeraient pour ce que je suis ... j'entends par là, avec tout mes trop. Quelqu'un qui serait à même de me dire les choses sans tergiverser, tout en respectant justement mon extrême sensibilité. Quelqu'un que je serais susceptible d'écouter, je dirais même d'entendre.

Hier donc j'ai appris, la naissance de sa fille. C'est drôle. J'ai envie de dire que j'ai ressenti son émotion au travers de ses descriptions de ces moments nouveaux. Je vivais sa façon d'appréhender ces instants magiques, ces premières angoisses et surtout ces découvertes et émerveillements du nouveau parent. J'ai ressenti son bonheur et sa plénitude ... ainsi que l'immensité d son amour pour ce petit être, dont la responsabilité se pendait à son cou maintenant.
On va encore me prendre pour une folle et à la limite je m'en fiche maintenant, parce qu'aujourd'hui je sais que c'est mon empathie qui fait ça. Le plus étonnant, c'est qu'elle semble s'étendre encore plus qu'avant.
C'est effrayant. Mais dans ce cas là, j'avoue que j'aime qu'elle se soit étendue encore plus.
J'aime ce que j'ai ressenti en lisant ces quelques annotations. Ils m'ont rendu complètement heureuse. Et c'est, encore une fois, à lui que je dois ça. Même si c'est totalement involontaire. Même s'il n'a aucune idée de l'effet que ça a produit sur moi, et même s'il s'en fout royalement. Parce que sur la liste je suis plus dans la moitié du bas que dans celle du haut. Punaise! qu'est-ce que j'ai hâte de me retrouver dans la partie du haut! Mais bon si on ne me laisse pas la chance d'y arriver bah heu ... je risque de trimer.
De toute façon, il arrivera ce qui doit arriver.
En tout cas, si un jour il arrive sur mon blog, par curiosité ou par désir de me connaitre plus, ou juste par accident, je tiens à ce qu'il sache, que je suis encore plus sûre aujourd'hui qu'il fera un excellent papa. Nul crainte à avoir pour ça. J'ai confiance.

Du coup, ce bonheur qu'il m'a été donné de vivre par procuration, m'a fait faire un merveilleux rêve. Oh rien de bien extraordinaire, mais merveilleux dans le sens des sensations et du bonheur qui y étaient, que j'ai ressenti encore et encore au point de me réveiller heureuse.

Et j'ai rêvé d'eux trois. Allez savoir pourquoi. P-e que j'ai justement tant ressenti son émotion, qu'elle s'est matérialisée en rêve ? J'en sais rien, mais là c'est positivement flippant.
Comprenez-moi bien. Ce n'est pas que je n'aime pas ressentir ça, ou être envahie par ces sentiments là. Mais j'ai déjà du mal à gérer l'empathie extra sensible que j'ai. Je fais une réelle contagion émotionnelle au point ou cela devient parfois pénible. Imaginez-vous en train de parler avec  votre chéri, déjà vous le sentez fâché, mais dans les minutes qui suivent vous sentez monter en vous une colère sourde et aveugle, dont vous ignorez l'origine, et pour cause, vous étiez super calme et heureux juste avant. Imaginez-vous envahi par le désespoir et la perte d'envie de vivre, alors que d'une part cela ne vous correspond pas, et d'autre part que deux minutes avant, vous étiez plein de joie de vivre et de projets d'avenir, de positivité et d'optimisme. Imaginez-vous, vous, l'optimisme personnifié, transformé en un être si pessimiste qu'aucune notion d'avenir ne devient possible ou envisageable. Tout ça parce que l'homme que vous aimez, est dans cet état.
Ou alors, un soir ou tout va bien, vous vous sentez en manque de votre amour et que vous vous mettez à pleurer, sans savoir pourquoi, parce que, simplement, votre fille n'a pas pu parler à son chéri depuis quelques jours et qu'il lui manque terriblement. Quand vous ressentez la solitude immense et un gros vide, parce que quelqu'un se plaint de passer les fêtes de noël seul. Quand vous avez mal parce que votre meilleure amie, à l'autre bout du monde, subit une intervention en urgence à cause de son cancer.
Des exemples comme ça j'en ai à la pelle.

Mais là, WOUAH ! Mais WOUAHHHH quoi ! Je suis heureuse pour eux bien sur, mais bon en même temps je le suis depuis plusieurs mois déjà. Là, c'est autre chose, c'est indéfinissable. Je suis devenue l'espace de quelques instants, le réceptacle du bonheur de cette personne que j'apprécie vraiment énormément.
Merci pour ce bonheur ! Flippée mais heureuse, comme je ne l'étais plus depuis ... plus d'un mois. D'autant qu'aujourd'hui, le 7, cela fait un mois que j'ai enfin pu avoir le bonheur, de voir, parler et toucher celui que j'aime. Malgré la débâcle qui s'en est suivie. Enfin, c'est du passé tout ça.
Bref ... Voilà que je me perds encore ... ça ne s'arrêtera donc jamais ?

J'ai donc rêvé de cette petite fille, de sa maman et de son papa. C'est d'ailleurs marrant, parce que la personne que j'apprécie pour la "connaitre" c'est le papa. Pourtant dans mon rêve j'étais surtout proche de la maman. On était très complices. J'avoue, je suis tombée sous son charme.
En fait, j'étais tombée sous son charme auparavant. Mais dans mon rêve, je ressentais sa douceur, sa compréhension, sa bienveillance, mais surtout, son acceptation de ce que j'étais. J'ai adoré.
Puis j'ai rêvé de la petite, elle devait avoir 18 mois approximativement, vous savez ( enfin pour les parents ), ces moments ou l'enfant apprend à faire les bisous en ouvrant la bouche et en la posant sur la joue en émettant un gros "AHHHH", ce qui donne un " AAAABBBAAA " pour un bisou bébé. Et elle m'a couverte de bisous bébé, d'éclats de rire. Elle ne me quittait pas, heureuse d'être dans mes bras, pendant que sa mère s'affairait, en la laissant,  mon bon soin, avec confiance. Elles m'ont inondée de joie ... DU PUR BONHEUR.
Puis j'ai rêvé du papa. Affectueux, magnanime et encourageant. Ils savaient tout les deux ce que je suis. Et l'acceptaient, me poussant à m'accepter moi-même et à accepter ce que je suis. J'étais normale.

Alors, même si ce n'était qu'un rêve, Florent, Sabrina, merci de ces moments de bonheur, de ces encouragements et de tout les merveilleux doux bisous que j'ai eu de la petite. Merci de m'avoir permis de m'accepter. D'accepter ma surdouance et tout ce qui la caractérise. Je vous aime. Parce que c'est moi, que je suis quelqu'un d'aimant, qui a plein de bonnes choses à donner. Je souhaite que vous me laissiez un jour la chance de vous les donner, et que vous vous donniez la chance de les recevoir.

Oh, je sais parfaitement interpréter mon rêve hein ... mais bon je ne vais pas me lancer dans une analyse psychologique.
Par contre, comme je ne suis pas du genre à rêver ma vie, mais plus tôt à réaliser mes rêves et les vivre, je vais essayer de réaliser celui-ci et de faire ce que je n'osais pas faire ... enfin pas de suite, j'ai trop la trouille et j'avoue qu'il m'impressionne grandement.

J'ai fait ce rêve,
qui m'a ouvert les yeux,
et m'a gonflé le cœur.
Essentielle et parfaite trêve,
qui m'a conduite aux cieux,
me couvrant de bonheur,
Explosion de joie fulgurante et brève,
Kaléidoscope de ces baisers camaïeu,
Cette petite, fut ce qu'il y eut de meilleur.

Bien sur, pour ceux qui ne me comprendront jamais, ce message, paraitra surréaliste. Pire même, je serais sans doute taxée de névrosée, de dangereuse psychopathe, d'obsédée et autre joyeuseté. Ceux qui connaisse le phénomène du sourdoué, qui se donnent au moins la peine de lire ce qui en est écrit et du coup, comprennent notre système de fonctionnement psycho-affectif, ne trouveront absolument aucune anormalité dans ce que j'ai écrit, ni dans ce que je ressent.

J'aime aimer. Je suis heureuse d'aimer. J'aime donner et j'y trouve mon épanouissement. Parfois je reçois, et ce que je reçois se traduit par un redon de moi et de mes sentiments. J'en suis heureuse, et je vous remercie pour me permettre de vivre et de ressentir cela.
Parce que, c'est comme ça que je me sens vivre.

vendredi 28 janvier 2011

MADONNA - Frozen


Maman ? Raconte moi un zèbre ...

Maman, C'est quoi un zèbre ?
Maman, pourquoi un zèbre ?
Maman ... raconte moi le zèbre 

Bien sur vous vous attendez à ce que je vous explique ce qu'est un surdoué ... Vous vous dites: "Wé bah, c'est juste quelqu'un de plus intelligent que les autres ..."
Pourtant ... Oui, pourtant ce n'est pas ça. Ce n'est pas ça DU TOUT. 
Un surdoué ?

Ce que ce n'est pas : un individu "comme les autres", mais avec un haut QI ou une intelligence supérieure.
Ce que c'est : un individu avec un fonctionnement cérébral différent (on dit qu'il est "câblé différemment") qui se caractérise par :

- Surtout, un mode de pensée et un comportement psychoaffectif différents (hypersensibilité, intensité, ...) qui génèrent un décalage permanent par rapport à « la norme ». « Esprit tordu », « ne fait rien comme tout le monde » sont des expressions courantes pour le caractériser …

- Souvent, un bon potentiel intellectuel, grâce auquel certains lui reconnaissent parfois une certaine intelligence. Intelligence qu’il ne manifeste pas nécessairement, ou seulement dans certain domaine (intellectuel et/ou créatif), dont il n’est pas toujours conscient ou que sa lucidité naturelle l’empêche de reconnaître.

(...)

...beaucoup de malentendus règnent en général sur ce qu'est réellement un surdoué : beaucoup pensent à un petit génie, fort en tout, mais surtout matheux, attiré par les sciences, et affublé de grosses lunettes !

La réalité est bien différente.
D'apparence normale, les surdoués ne se distinguent en rien de la population qui les entoure : certains sont matheux, d'autres ont les maths en horreur ! Seul leur fonctionnement mental (invisible à l'oeil nu) diffère quelque peu.

Plus que quantitativement plus intelligents, ceux qu'on appelle aujourd'hui "hauts potentiels", ont surtout une intelligence qualitativement différente, à laquelle s'ajoute un comportement psychoaffectif très particulier. Le QI, lui, n'est plus une condition sine qua non.

Ce fonctionnement différent se manifeste par un certain nombre de caractéristiques; caractéristiques que l'on peut certes retrouver chez tout individu.
Pour compliquer un peu l'affaire, toutes ces caractéristiques ne se retrouvent pas chez tous les surdoués.
Et, pour corser le tout, un même surdoué peut présenter des traits de caractère diamétralement opposés, en fonction des circonstances.
Quand on leur demande : "Etes-vous plutôt comme ceci ou comme cela ?", la réponse est souvent : "Les deux, Mon Général, ça dépend des moments ...!"

Un zèbre communément appelé un surdoué (QI >= 130, voir 125 pour certains ), n'est pas plus intelligent, il a juste une intelligence différente, un fonctionnement cérébral différent, des connexion neuronales qui, au lieu de fonctionner à 100 % fonctionnent à 300 %, au lieu de faire du 90km/h , elles font du 220 km/h. 
Ce qui les caractérisent surtout pourtant, c'est cette asociabilité, ce rejet dus pour la plus part à cette hypersensibilité, cette hyperstimulabilité, cette hyper sensitivité, cette hyperactivité ... enfin vous l'aurez compris, un zèbre est hyper tout ... ou hypo tout aussi. Il faut donc vivre dans un monde ou on ne représente que 2% de la population.
Je ne fais pas partie des THQI, mais avec mon QI, je suis la seule sur 500 personnes ... Sur une totalité de 1000 personne, je n'en rencontrerai qu'une seule autre comme moi. Mais je ne connais pas autant de monde moi !! je n'en connais même pas 10% ! Tout le reste, les 98% restant, sont des personnes qui ne me comprendront jamais, parce que pour eux, je serais toujours "trop quelque chose", donc un rejet en découle obligatoirement. A moins d'avoir l'immense chance de tomber sur un non-zèbre avec des sensibilités zébrées ( si si ça existe !) et qui lui aussi se reconnaitra en moi, comme moi en lui et donc sera quelqu'un qui me comprendra, m'acceptera comme je suis et m'aimera pour ce que je suis. Entièrement. Sans me fuir parce que quand j'irai mal, il considérera ça disproportionné, ou exagéré ou quoi ou qu'est-ce. Sans me fuir parce que quand j'irai bien, j'éclabousserai tout le monde de mon bonheur parce que je suis "trop" généreuse et que je veux "trop" faire partager mes sentiments et mon bien être, en pensant souvent à tort pour eux, que je cherche à sauver le monde. Que je cherche à sauver tout le monde. En ne comprenant pas que pour moi, voir quelqu'un malheureux, me REND malheureuse. Parce que cette hypersensibilité me rend empathique. J'y peux rien ! On N'y peux rien ! parce qu'on est tous comme ça. Et même les sentiments cachés on les ressent. Quand on nous rejette on le sent à 10 kms ... pourtant il suffit de nous expliquer les limites, nous dire les choses ... On est super intelligents non ? Ce serait un comble si on ne pouvait pas comprendre certaines choses, ou accepter les différences des autres. On est justement tellement réceptifs qu'on comprends les différences, on les accepte. On veut juste que nos besoins soient aussi pris en compte, qu'on nous comprenne sans nous juger et qu'on ne nous éjecte pas sous le prétexte fallacieux du trop ceci et trop cela " Parce qu'en on souffre ... "trop" justement. Chez nous, tout est amplifié oui ... mais si vous possédez l'intelligence du cœur, il ne vous sera jamais difficile de nous aimer pour ce que nous sommes.

( suite à venir ... ce n'est qu'un début d'article )

Trop c'est trop ...

Trop ... c'est trop. Les limites du supportables sont atteintes.

Je n'arrive plus à écrire, je n'arrive plus à penser. Tout se bouscule et se chamboule à l'intérieur de moi. Trop d'émotions, trop de douleur, trop de pensées, d'informations à intégrer.
Je sature.
Je déborde.
A l'intérieur, c'est le déluge. Et mon arche a largué ses amarres et m'a laissée tomber. Une fois encore...

La tempête fait rage. Le remous profond qui secoue mon âme et mon cœur remonte à la surface. Enfin, il sort. Ce démon qui ronge depuis si longtemps l'essence même de ce que je suis.
Enfin j'ose. J'ose haïr l'espace d'un instant, l'homme que j'aime plus que tout pour m'avoir abandonné quand j'allais le plus mal. J'ose le haïr pour ne pas avoir vu. Pour ne pas avoir compris. Lui qui aurait du comprendre. J'aurais cru que lui me comprendrait.

"Je te hais !! Je te hais de m'avoir laissée tomber au moment ou j'avais le plus besoin de toi. Je te hais d'avoir largué les amarres quand tu étais l'ancre à laquelle je me raccrochais. Je te hais d'avoir éteint la seule lumière qui éclairait les ténèbres qui m'entouraient. Je pensais que toi tu m'aurais comprise et je te hais de ne pas l'avoir fait. "


J'ose enfin ressentir ce sentiment sans en concevoir de culpabilité. J'ose enfin avoir mal sans chercher à empêcher cette douleur. Il a fallut que ce soit celle-là. La plus insoutenable de toutes.
Et voilà ...
Le démon intérieur, libéré de ses entraves, ressort. Dévastateur. Désolation des sens, saccage des repères, telle une horde barbare qui ravagent mes entrailles, mettant à nus leurs biens les plus précieux, leurs blessures les plus profondes. Je n'avais encore jamais ressenti cette apocalypse à l'intérieur de moi. Cette force qui remonte prête à détruire tout ce qui se trouvera sur son passage. Pas sournoisement. Non. Franchement, vivement, tel un cheval lancé au triple galop qui n'a cure des obstacles qu'il rencontre, soit qu'il les franchit en sautant, soit qu'il les balaye d'un revers de sabot. Un sabot enflammé qui laisse son empreinte incandescente tout le long de son parcours.
Ce souffle post-apocalyptique qui charrie avec lui sa cohorte d'émotions et de sentiments, gagne du terrain. Après lui, plus rien. Le désert de Gobi après l'explosion d'une bombe H. Tout était emporté dans les ressacs cendreux.
Et là, c'est comme si mon estomac servait de punching-ball à une meute de petits diablotins en mal de tours pendables et qui s'en donnaient à cœur joie.
C'était parti du plus profond des tripes, de derrière. Puis ça avait progressé rapidement. La tempête qui se déchainait ensuite, faisait ressembler mon corps et mon équilibre, à un tableau de galère voguant en pleine mer dont la fureur déchainée entamait le navire, bout par bout.
Tout fut balayé par la tornade qui n'avait pas l'intention de s'en tenir là. Non.
A ce stade là, mon estomac n'est plus que l'ombre de lui même, mon cœur est tellement serré qu'il me fait mal. Je loupe un battement. Puis un autre.Mon souffle se fait court et ma gorge commence à se serrer. Bien entendu, mon visage est ravagé, chaque orifice produit sa mucosité, sans honte, sans retenue.
Aucune volonté n'est assez puissante pour empêcher cela. Pour m'accorder une moindre décence. Un visage humain.
Aucune force n'est assez prononcée pour camoufler la faiblesse existante. Et de fait, je n'ai pas envie de camoufler cette faiblesse. Je veux y avoir droit, elle a le droit de sortir aussi, comme ma tristesse, comme ma peur, comme ma colère ... comme ma haine ... comme mon amour.
Je laisse la lame de fond poursuivre sa course en toute liberté. Peut-être sera-t-elle salutaire ? Je ne me pose même pas la question. Mes neurones à ce moment là sont submergés, les connexions surchargées et l'autoroute de l'information elle est sous drapeau noir. Bison futé aimerait même trouver une façon de débrancher la bête ... mais malheureusement il n'y a rien.
Mais là, seules les émotions affluent, toujours plus chargées à chaque instant qui passe.

Le flux qui poursuit son avancée vers la sortie libératrice, vers l'issue de secours, continue à engranger ces émotions et à dévaster sans pudeur tout ce qui se trouve sur son passage. Le souffle est court, je n'rrive déjà plus à respirer.
Je suis dans un état de prostration, allongée sur mon lit, enfermée sous ma couette qui me couvre de la tête aux pieds. Je n'ai même pas l'énergie de me rouler en boule. Non en fait, j'ai l'intuition que cela ne m'apporterait aucun soulagement.
J'ai à peine conscience de la tension qui bande mon corps. Mais je suis tendue. J'étouffe. les sanglots me submergent de plus en plus forts. Mon œsophage n'est pas assez large pour les laisser passer avec aisance. J'ai mal. J'ai peur. C'est trop fort. Trop puissant. Je pense à lui. J'ai tant besoin de lui. Pourtant, il est la raison de mon mal. A ce moment là, je le hais profondément. Douloureusement.
Comme si ce n'était pas déjà assez insupportable comme ça. Non, il fallait que cela devienne encore plus insoutenable.
J'en peux plus. C'est fini, j'en peux plus. Je veux que cette douleur sorte, explose, aille se balader au clair de la lune, fuse, aille au 7ème ciel ... je m'en fiche, je veux juste qu'elle sorte. QU'ELLE PARTE ! 

SORS ! VA-T-EN ! SORS DE MOI ! JE VEUX QUE TU SORTES ET QUE TU ME LAISSES VIVRE EN PAIX !

Voilà l'heure de la libération. Je hurle intérieurement, je pousse la bête qui fait rage en moi vers la sortie, avec l'énergie du désespoir. je sens mon ventre se contracter. J'ai mal. Si mal. Je suis détruite à l'intérieur. Mon arche ... mon ancre m'a abandonnée. Je fais naufrage. Je me perds et je suis encore seule ! Personne pour me rattraper, personne pour m'empêcher de perdre pied. Même celui qui m'était devenu plus précieux que le sang qui coulait dans mes veines, ne ressent plus aucune émotion, aucun sentiment en pensant à moi. Quand je voulais être son phare dans la nuit, lui me laisse sombrer dans la mienne. Il m'abandonne. Je l'aime. Je le hais. Je ME hais. Je n'en peux plus !

SORS DE MOI ! Je ne veux plus souffrir.

Oh oui ... pitié sors de moi, toi, abandonne moi avec plaisir. Je rate une respiration, j'avale de travers et j'étouffe au milieu de mes larmes et de mes sanglots, noyés de mes complaintes. Une quinte de toux me prend, mais cela ne suffit pas, Et malgré tout, je continue à pousser cette rage qui m'habite à sortir de moi.
La nausée qui me serrait quelques secondes plus tôt, finit par me submerger et je sens tout remonter. 

Tout dérape en l'espace de quelques secondes. Je n'ai pas le temps d'aller plonger la tête dasn ma cuvette, ma main fera l'affaire en chemin.
Tout sort d'un coup. physiquement, moralement et sentimentalement. La digue a cédé, sans plus aucune retenue. 
Libération.
Amertume.
Vide.
Soulagement.
Torpeur.

Le sommeil m'envahit. Salvateur. Je m'endors sans même m'en rendre compte.

Une étape semble franchie. Au fond de moi, je redoute que ce soit le deuil. Je sais juste qu'aujourd'hui, j'ai osé. J'ai pu. J'ai su ressentir des sentiments et des émotions sans culpabilité.

Qu'est-ce que ça fait du bien de ne pas culpabiliser ! 
Finalement ... Ce billet que j'ai commencé à écrire au moment ou ça allait le plus mal, ou j'avais besoin de faire sortir ce qui m'habitait, ce qui m'abimait, se termine dans une pensée positive.
Je recommence à voir les choses comme je sais si bien le faire : Positivement. 

Le verre est décidément, toujours à moitié plein. J'aime ça !